En juin 2025, en prévision du Sommet des dirigeants du G7, les académies des sciences du G7 ont publié la Déclaration d’Ottawa, qui soulignait que la mobilité des chercheurs et les collaborations transfrontalières accélèrent la découverte, la création de connaissances et l’innovation.
Les systèmes de connaissances résilients[1] sont le fondement des sociétés ouvertes et démocratiques et sont donc essentiels à l’amélioration continue de la condition humaine à l’échelle locale et mondiale. Actuellement, des changements soudains et profonds sont rapidement en train de saper la résilience des systèmes de connaissances au Canada et dans le monde entier, ce qui entravera gravement notre capacité collective de maximiser le bien commun.
Les changements en cours aux États-Unis, conjugués aux contrecourants sociaux et politiques qui agitent le monde entier, laissent présager un affaiblissement des institutions multilatérales et de la libre circulation des personnes, des idées et des biens, et alimentent des attaques sans précédent contre la science, les organismes gouvernementaux à vocation scientifique, les établissements universitaires axés sur la recherche et les organisations de la société civile.
En partenariat avec les académies et les institutions qui soutiennent la résilience des systèmes de connaissances au Canada et dans le monde, la SRC a décidé de réagir à cette conjoncture critique en prenant l’initiative de créer un groupe de travail multidisciplinaire et international chargé de répondre à trois grandes questions :
a) Comment pouvons-nous mieux comprendre les forces qui menacent les systèmes de connaissances indépendants et fondés sur des données probantes, et contrer efficacement ces forces?
b) Comment les pays et les chercheurs peuvent-ils collaborer pour atténuer efficacement les menaces en présence et relever les défis actuels en sondant les artistes, les scientifiques et les universitaires pour mieux soutenir la dynamique de leur travail?
c) Comment les pays peuvent-ils accélérer la production de connaissances robustes et amplifier leur impact au sein et au-delà des milieux universitaires et autres?
En s’inspirant du modèle du groupe de travail de la SRC sur la COVID-19, le groupe de travail sur la résilience des systèmes de connaissances travaillera à l’échelle régionale, nationale et mondiale en vue de générer des connaissances spécialisées pour divers auditoires, notamment le grand public et les décideurs.
Souhaitez-vous contribuer à ces travaux? Si c’est le cas, veuillez envoyer un bref paragraphe décrivant votre domaine d’expertise général et les contributions que vous pourriez apporter à cette démarche à Darren Gilmour, à l’adresse dgilmour@rsc-src.ca.
[1] Les systèmes de savoir résilients englobent les activités scientifiques, humanistes et artistiques auxquelles participent les universités, les gouvernements, la société civile ainsi que les organisations et les conventions internationales. Fondés sur la liberté d’expression, la liberté académique, la liberté de la presse, la primauté du droit, l’engagement à défendre les droits de la personne et la durabilité, ces systèmes se nourrissent de l’échange des connaissances et d’un dialogue vigoureux, et nécessitent un solide appui public.