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Lorsque cette question a été posée dans les années 1870, une période caractérisée par l’industrialisation et l’urbanisation, un groupe de Canadiens très respectés s’intéressant à la question, a commencé à imaginer, sous la supervision du Gouverneur général du Canada, un projet collectif dans le but d’aider la société à tirer parti d’une connaissance et d’une compréhension améliorées du passé et du présent. De la première réunion en 1882 à aujourd’hui, en passant par la réception de la charte royale en 1883, la Société royale du Canada (SRC) n’a cessé de promouvoir ce projet collectif en mettant à contribution tous les domaines d’études. Parallèlement, le Canada est passé d’une colonie à un État occupant une position privilégiée sur l’échiquier mondial.

De manière concomitante, des questions relatives au changement, tant persistantes que nouvelles, se sont complexifiées et sont devenues encore plus urgentes. Comment devrions-nous aborder ces questions, nous renouveler et innover dans un contexte d’incertitude, porteur à la fois de risques, de catastrophes et de possibilités d’une qualité de vie inégalée ? Au milieu des turbulences qui marquent ce début de 21e siècle, le sentiment qui a motivé la création de la SRC nous incite aujourd’hui à renouveler notre volonté de reconnaître les réalisations des chercheurs dans le but non seulement d’améliorer les liens entre les milieux savant, artistique et scientifique et dans la société en général, mais aussi de promouvoir le savoir et la compréhension dans l’intérêt de tous.

Dès le départ, l’objectif de la SRC fut de créer « un organe de travail et pas uniquement une institution honorifique » pour donner vie à son mandat, au Canada et à son rôle dans le monde entier, grâce à certaines initiatives de promotion de la science et de la recherche au Canada. Durant les premières années suivant la création de la SRC, le gouvernement du Canada a soutenu la Société dans la publication et la promotion des contributions canadiennes relatives aux problèmes mondiaux urgents. Par ailleurs, pendant ses premières décennies, la SRC s’est employée à soutenir la création d’établissements nationaux, comme ceux qui portent aujourd’hui les noms de Musée canadien de la nature, de Bibliothèque et Archives Canada et du Conseil national de recherches du Canada.

Au cours du 20e siècle, et plus particulièrement depuis le centième anniversaire de la Confédération en 1967, la SRC a aidé le Canada à se démarquer en accélérant le développement de l’excellence et de la mobilisation dans les domaines de la recherche, des sciences et des arts. Parallèlement, la Société a officialisé son alliance avec les chercheurs des établissements d’enseignement, créant ainsi une fédération renforcée qui comprend maintenant des membres institutionnels afin de promouvoir davantage les valeurs et les objectifs de la SRC.

Pour énoncer sa vision initiale pour le 21e  siècle, la SRC a publié Stratégie pour la revitalisation et la croissance – Orientations stratégiques 2012-2017. Dans la mise en œuvre des objectifs de revitalisation et de croissance, la Société a fait l’acquisition d’une résidence historique, la Maison Walter, qu’elle a rénovée au cœur d’Ottawa. En 2014, elle a créé le Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science pour honorer et promouvoir la nouvelle génération de talents canadiens.

Aujourd’hui, les membres institutionnels et le Collège, avec la présence d’un foyer permanent à Ottawa, renforcent l’alliance entre les trois Académies, soit celles des arts, des lettres et des sciences humaines (1), des sciences sociales (2) et des sciences (3), en offrant une base solide pour la prochaine étape du développement de la SRC. Cette base inclut maintenant une expertise pancanadienne, multigénérationnelle, interdisciplinaire et interconnectée à l’échelle internationale, unique en son genre, et qui contribuera à résoudre les questions les plus difficiles, à interpréter des enjeux extrêmement complexes et à proposer des mesures prometteuses à court, moyen et long terme.